De la caricature
J'ai un arrêt maladie depuis mercredi. Il vaut mieux que je reste chez moi à me reposer plutôt que d'aller présenter ma tronche de vieille vnr au monde. Parce que j'ai vraiment une sale gueule depuis quelques semaines. Et y a pas à chier, je suis vachement bien chez moi enterrée sous ma couette à lire et regarder des films à la chaîne plutôt que dehors.
Parfois je tente de me motiver pour au moins aller prendre une douche ou au moins faire ma foutue vaisselle qui traîne nonchalemment entassée dans l'évier depuis facile un bon mois - pas ma faute, j'ai la vaisselle utilitaire : je lave que ce dont j'ai besoin et j'entasse à nouveau jusqu'à la prochaine fois.- mais mes motivations restent à l'état d'idées et non d'actions. A croire qu'entretenir quoi que ce soit et frotter un minimum les choses me foutait le cafard.
Parfois, je suis obligée de mettre un nez dehors, histoire d'aller chercher à becter pour ma personne ou mon chat. Et là par contre, pas trop la choix. Mais c'est limite chronométré et je frôle les murs. Je suis en plein downtown dépressioniste.
Ouais ça s'appelle dépression. Je suis née commme ça - enfin façon de causer je suis plutôt devenue comme cela - et c'est pas génial. Vraiment je ne veux pas lancer un effet de mode. C'est pas génial d'avoir cette maladie parce que parfois - oui, parfois - je me dis que j'en ai marre de ne pas réussir à vivre normalement. C'est pas drôle de se mettre à ce point au pilori. C'est pas drôle de se sentir à ce point marginale et de ne quasi rien trouver digne d'intérêts chez eux-elles. C'est pas drôle de s'emmerder dès qu'on est pas toute seule. Je ne tolère que mon félin dans ma sphère simplement parce que lui, il se la ferme, il dort et demande des calîns.
Je tente souvent de devenir comme les autres, aller vers autrui, faire des choses que les filles de ma génération font - téléphoner, se faire inviter au restau, s'épiler les jambes... Mais ça me broute. A différents niveaux. Je sais que lorsque je n'arrive vraiment plus à jouer la comédie de la normalité, de l'effort et du respect de la comédie humaine, c'est que je touche le fond.
Et puis j'ai menti. Je n'aime pas parler au téléphone. Je suis plutôt frétillante du texto littéraire avec des effets de styles et une grammaire que je souhaite à peu-près correcte. Si je daigne appeler et faire entendre ma voix c'est que bien souvent je suis sur le point de :
Ainsi donc j'expose le tableau dans lequel je fais figuration. J'ai claqué l'arrêt maladie parce que je n'arrive plus à surmonter ce que je trouve pitoyable : la société. Avec ses règles, ses tenues, ses rôles qu'elle distribue fortement - ouais, c'est pas parce que je dépressionne que je vais dire que les destins sont tous tracés. Reste toujours le moyen de se "battre" et justement il est là le problème. Si on décide de se battre c'est dans un but précis et le mien il est précis mais à trèèèèèèèèèèèès très long terme. Et je suis fatiguée.
Mon combat il est bien simple : c'est rentrer dans le moule pour ensuite l'exploser. Et je suis fatiguée.
C'est enlever ses piercings, ranger ses docs marten's et enfiler le tailleur. Et je suis fatiguée.
C'est aller en cours pour devenir la parfaite secrétaire et aller bosser à la Rh de la World Company. Et je suis fatiguée.
C'est décider de mettre ses ressources intellectuelles et physique dans quelque chose de cartésien. Et non écrire, lire, regarder, observer.... Je ne sais pas être oisive dans une unique plage horaire de mon emploi du temps.
[ ... ]
Repli stratégique retour aux sources. J'ai commencé en même temps plusieurs livres, passant d'un pseudo-psycho sur les rapports pères-filles, à Obama et Bukowski. Sans oublier Catherine M qui raconte ses partouzes et Anaïs NIn qui cause de sa vie. J'ai John Fante qui m'attend aussi et Sexus de Miller qui me fait de l'oeil...
J'ai enchaîné l'intégral Mickey Rourke, de Angel Heart à The Wrestler. Maté des bribes de la vie de Jésus en passant par de la sociologie germanique - The Experiment, Die Welle, Chritiane F ...
Et je surfe. Je lis des blogs.
C'est ainsi que je clôture mon article : Je suis tombée sur une caricature de Dandy anticonformiste sur la blogosphère que je trouve puant d'égo exécrable. La forme était bonne mais le fond à chier. Typique même du type qui cherche à provoquer des choses pour les raconter.
En le lisant j'ai eu peur : suis-je moi-même une caricature ? Suis-je moi-même mauvaise dans ma recherche d'estime littéraire ?
Parfois je tente de me motiver pour au moins aller prendre une douche ou au moins faire ma foutue vaisselle qui traîne nonchalemment entassée dans l'évier depuis facile un bon mois - pas ma faute, j'ai la vaisselle utilitaire : je lave que ce dont j'ai besoin et j'entasse à nouveau jusqu'à la prochaine fois.- mais mes motivations restent à l'état d'idées et non d'actions. A croire qu'entretenir quoi que ce soit et frotter un minimum les choses me foutait le cafard.
Parfois, je suis obligée de mettre un nez dehors, histoire d'aller chercher à becter pour ma personne ou mon chat. Et là par contre, pas trop la choix. Mais c'est limite chronométré et je frôle les murs. Je suis en plein downtown dépressioniste.
Ouais ça s'appelle dépression. Je suis née commme ça - enfin façon de causer je suis plutôt devenue comme cela - et c'est pas génial. Vraiment je ne veux pas lancer un effet de mode. C'est pas génial d'avoir cette maladie parce que parfois - oui, parfois - je me dis que j'en ai marre de ne pas réussir à vivre normalement. C'est pas drôle de se mettre à ce point au pilori. C'est pas drôle de se sentir à ce point marginale et de ne quasi rien trouver digne d'intérêts chez eux-elles. C'est pas drôle de s'emmerder dès qu'on est pas toute seule. Je ne tolère que mon félin dans ma sphère simplement parce que lui, il se la ferme, il dort et demande des calîns.
Je tente souvent de devenir comme les autres, aller vers autrui, faire des choses que les filles de ma génération font - téléphoner, se faire inviter au restau, s'épiler les jambes... Mais ça me broute. A différents niveaux. Je sais que lorsque je n'arrive vraiment plus à jouer la comédie de la normalité, de l'effort et du respect de la comédie humaine, c'est que je touche le fond.
Et puis j'ai menti. Je n'aime pas parler au téléphone. Je suis plutôt frétillante du texto littéraire avec des effets de styles et une grammaire que je souhaite à peu-près correcte. Si je daigne appeler et faire entendre ma voix c'est que bien souvent je suis sur le point de :
- Taper dans les murs
- Aller chez Momo faire une descente achat vodka-coca-binouse-clopes
- Me re-raser la tête ( Britney Spears, elle avait au moins 5 à 7 ans de retard sur moi )...
Ainsi donc j'expose le tableau dans lequel je fais figuration. J'ai claqué l'arrêt maladie parce que je n'arrive plus à surmonter ce que je trouve pitoyable : la société. Avec ses règles, ses tenues, ses rôles qu'elle distribue fortement - ouais, c'est pas parce que je dépressionne que je vais dire que les destins sont tous tracés. Reste toujours le moyen de se "battre" et justement il est là le problème. Si on décide de se battre c'est dans un but précis et le mien il est précis mais à trèèèèèèèèèèèès très long terme. Et je suis fatiguée.
Mon combat il est bien simple : c'est rentrer dans le moule pour ensuite l'exploser. Et je suis fatiguée.
C'est enlever ses piercings, ranger ses docs marten's et enfiler le tailleur. Et je suis fatiguée.
C'est aller en cours pour devenir la parfaite secrétaire et aller bosser à la Rh de la World Company. Et je suis fatiguée.
C'est décider de mettre ses ressources intellectuelles et physique dans quelque chose de cartésien. Et non écrire, lire, regarder, observer.... Je ne sais pas être oisive dans une unique plage horaire de mon emploi du temps.
[ ... ]
Repli stratégique retour aux sources. J'ai commencé en même temps plusieurs livres, passant d'un pseudo-psycho sur les rapports pères-filles, à Obama et Bukowski. Sans oublier Catherine M qui raconte ses partouzes et Anaïs NIn qui cause de sa vie. J'ai John Fante qui m'attend aussi et Sexus de Miller qui me fait de l'oeil...
J'ai enchaîné l'intégral Mickey Rourke, de Angel Heart à The Wrestler. Maté des bribes de la vie de Jésus en passant par de la sociologie germanique - The Experiment, Die Welle, Chritiane F ...
Et je surfe. Je lis des blogs.
C'est ainsi que je clôture mon article : Je suis tombée sur une caricature de Dandy anticonformiste sur la blogosphère que je trouve puant d'égo exécrable. La forme était bonne mais le fond à chier. Typique même du type qui cherche à provoquer des choses pour les raconter.
En le lisant j'ai eu peur : suis-je moi-même une caricature ? Suis-je moi-même mauvaise dans ma recherche d'estime littéraire ?