Le zizi
J’ai décidé depuis peu de faire abstraction de mon petit cœur d’artichaut et de mon dépressionisme : J’essaye de vivre ce que doit vivre une jeune fille dans la vingtaine selon mon psy, mon médecin généraliste, mes ami(e)s, Technikart, et même…. Mon père. Du cul. (Oui, nous avons des discussions à bâtons rompus avec mon paternel)
Je ne vais pas dire que tous les soirs je m’envoie en l’air et que je fais chauffer le portable ; mon string ne passe plus de temps à terre que sur mes fesses. J’aime peut-être le sexe, néanmoins je suis quand même quelqu’un qui se respecte avec un certain nombre de principes. J’ai sélectionné drastiquement mon candidat – cobaye, tout va bien. J’espère juste qu’il ne va pas trop venir pointer son nez dans le coin de ce blog qui a uniquement vocation artistique et pédagogique – si si si, ce n’est pas de l’exhibition, isn’t it ? Il pourrait prendre mon ton très second degré très mal, ou au contraire trop bien. Dans les deux cas, cela m’apportera une grosse crise de fou-rire.
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Récemment, je me suis rendue propriétaire de deux petits manuels de cette collection.
Je me promenais chez Virgin à la recherche d’un bouquin me permettant d’acquérir un certain nombre de réflexes rédactionnels pour écrire mon fameux – et fumeux – roman. Et comme de part hasard, je suis allée farfouiller du côté sexualité. Allez chercher le rapport entre cul et écriture. Moi je n’en vois qu’un seul : ces deux choses provoquent en moi de charmants plaisirs et me rappellent que j’aime vivre – quand tout se passe bien, cela va de soi.
Donc j’ai lu deux manuels pour apprendre à mieux connaître les hommes. C’est mon coté perfectionniste ça, de lire des trucs pour paraître moins conne.
Okay, je n’ai lu que l’aspect charnel des mecs. Pour la psychologie j’attends d’emprunter à la bibliothèque. On trouve plus facilement ce genre de bouquin là-bas que des manuels de sexologie – ce que je trouve inadmissible, vous vous en doutez bien. Même si côté galipettes, la pratique, ya rien d’mieux.
Figurez-vous que j’ai découvert une chose : rendre totalement gâteux un mec, c’est suuuuuuuuuuuuuper compliqué. J’avais toujours cru que la femme était beaucoup plus compliquée que l’homme question léchouilli-léchouilla, mais non ! Je me suis avalée – c’est le cas de le dire – 125 pages pour apprendre à totalement dompter l’engin.
Dans les films pornos, lors de la fameuse scène de la turlute – quasi obligatoire d’ailleurs- il m’arrive de faire la grimace, de pencher la tête à 45 degrés pour mieux observer la scène, mettre pause, avoir mal pour le pauvre comédien et applaudir quand – enfin- il éjacule : Preuve inconditionnelle de la fin de son calvaire.
Je compatis beaucoup avec ces acteurs et actrices de films X. Ca ne doit pas être une partie de plaisir de simuler le plaisir. Faut quand même faire preuve de beaucoup de doigtés et d’abstraction mentale.
Si je devais passer sur un plateau de tournage de film X, je suis sûre que je ne pourrais pas m’empêcher d’intervenir et de faire mon militantisme sexuel à dire : Héééééé hooooo… C’est quand même sensibles ces choses là quoi … Au risque de passer pour la reloue de service. Ca devient n’importe quoi et le pire c’est que les gens pensent sérieusement que c’est cela, faire l’amour.
Un de mes amis m’a raconté qu’un jour, son frein avait lâché et que cela a pissé le sang. Vous auriez du voir comment je suis devenue blanche d’un coup. Et mon amitié était si forte que je lui ai demandé de me montrer son truc pour vérifier que tout allait bien, vu que ce con n’avait pas jugé opportun d’aller voir un médecin. Bien entendu j’oubliais la symbolique de cette demande, accroupie que j’étais avec ma tête de gentille fille qui était vraiment inquiète. Le pire c’est que quelques jours plus tard je croisais la petite amie de mon copain. Je lui demandais comment allait l’anatomie de celui-ci. Vous auriez dû aussi voir sa tronche…
Tout ça pour dire, lectrices – car oui, je m’adresse surtout aux lectrices ici. (Peut-être y a t-il des hommes homosexuels dans le coin – je vous embrasse d’ailleurs très très fort- mais j’ose espérer que comme vous êtes vous-même pourvus de cet organe, vous savez le chérir.) Lectrices … Une bite, ça se cajole. On lui fait des papouilles. C’est un petit cuicui dans son nid qui veut des câlins. Pas un rouleau à pâtisserie.
Merci pour eux.
Pix : Magritte