So FUCK YOU Anyway ....

Publié le par Divine



Depuis le temps que je vous râbache que je suis en train de bosser sur un plus long projet ( enfin, quand mon boulot qui commence vaguement à me saoûler me le permet, quand je ne suis pas en train de me dire que je dois enfin faire mes devoirs et autres trucs débiles pour mon école en alternance et que je ne suis pas en train de maudire la Terre entière parce que je ne supporte plus le bruit et la non consistance de mes foutues fenêtres ...)

Bref, depuis le temps que je dis que je bosse un projet, je me dois bien de montrer les preuves ( ceci n'est qu'un court extrait qui ne sea sans doute pas le version finale du début de mon roman )

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M'octroyant un doux mépris face à tout ce bordel politique vas-y je te nique, je prenais le parti de profiter de la situation et du beau temps pour transformer un canular de révolution prolétarienne cheminotte en douce promenade de santé.
En plein Paris, c'est branle-bas de combat des transports à défaut des pavés soixante-huitards qu'on nous ressort toujours, même en plein automne.
On est mi-novembre 2007.

C'est la première fois de mon existence que je me sens atrocement parisienne, où je peux avoir cette pensée Ô combien mesquine et remplie de provocation face à tous ces citoyens, ces gens qui collent à leur vêtements.
Moutons plus vraiment blanc ni franchement noir, juste des moutons ayant hérités d'une laine peroxydée lissée ou de faux-Gucci « bling-bling » fana de la consommation oblige « parce qu'ils le valent bien ».
Dans la majorité, ce sont de ridicules animaux faisant une parodie de transhumance chaque matin direction la Capitale et retournant vers leur « home sweet home » bétonné le soir venu.
Ca suinte l'ordre établi et la résignation à la radio, dans les journaux, dans les rues.
Ca sent la fatigue morale SMICarde dans chaque regard que je soutiens.

Ouais, la politique française est devenue une pourriture sociale et à l'aune de ce que j'ai pu comprendre au fil du temps, mieux vaut tenter de s'en tenir le plus à l'écart.
Ayant hérité d'un caractère provocateur, en plus de ne pas voter sous couvert de « non convenance de qui que ce soit comme candidat » je ne m'empêche pas quelques coups d'éclats, ridicules, mais assez jouissifs au demeurant.
Je dandine du cul, je souris sauvagement à tous ces cons de banlieusards à bout de nerfs, et dis « Bravo camarade » aux porteurs de drapeaux tout content de faire leur petite lutte des classes... Face à qui ? A quoi ? Au gouvernement ? Aux usagers ?
Bref, c'était le prestige de mon ascension personnelle que de pouvoir sautiller gaiement le matin et le soir venu sur les trottoirs des Grands Boulevards pendant que la France entière pestait, se trouvait dans une immense gueule de bois suite à une soirée arrosée où elle ne s'est même pas amusée (Oui, qui est réellement content de notre nouveau Président .)
Cette petite promenade de santé, c'était ma manière à moi de fêter - assez bêtement, je l'accorde- Une liberté toute relative de pouvoir dire... Merde.

Dans ma tête, je faisais la nique aux syndicats qui m'emmerdaient, au gouvernement qui m'emmerdait et aux gens qui - dans l'immense majorité- m'emmerdent aussi.
Vaste rapport avec autrui, je l'accorde.
C'est tout un mouvement philosophique qui se cache derrière ce précepte personnel.
Précepte qui devint ma « personal touch » dès mon plus jeune âge, une certaine forme d'ironie méprisante.

A la question habituelle posée à chaque rentrée dans ma chère enfance, sur la jolie fi-fiche distribuée où habituellement les réponses vont dans l'ordre naturel des choses, je prenais un malin plaisir à griffonner « écrivain » dans la case « métier souhaité ». Peut-être par provocation, faire mon intéressante, je ne sais pas.
Mais c'était ainsi, et je m'attirais toujours au début d'année l'intérêt de mon professeur. Ce qui ne durait guère...
En effet, j'ai la fâcheuse habitude de jeter un rapide coup d'œil sur un devoir à rendre et de décider dans la foulée si « je daigne le faire, ou pas ».
C'est ainsi que je trainais la réputation de « tire au flanc avec d'énormes capacités ».
Le « très décevant » qui est marqué parfois, sans doute une réponse pleine d'amertume face à un immense cri de révolte d'une enfant brillante nettement pas intéressée par leurs cours.
Petite déjà je savais ce que je voulais, ce que je ne voulais pas et surtout, ce que j'exigeais plus que tout au monde. Qu'on me foute la paix !


Ecrivain, je l'avais vaguement décidé vers huit ans, après avoir déchiffré les affiches croisées sur mon chemin, collectionné les publications à l'eau de rose offertes avec les shampoings et autres détergents initialement prévues pour faire rêver la ménagère...
J'étais un hamster lettré aux verres épais, une boulimique des mots.
En grandissant, j'organisai ma propre résistance pour contrer les multiples tentatives de putsch de mon esprit par l'Education Nationale en empruntant un peu au hasard des livres à la bibliothèque municipale.
Il doit y avoir un complot au Ministère, on veut tuer dans l'œuf tous les esprits créatifs en cherchant à dégoutter toute vocation artistiques via des programmes scolaires chiants à mourir.
Pendant que l'on me prenait la tronche à faire des cours magistraux, palabrer sur une allitération - certes jolie - dans un poème de Baudelaire, pondre des études de textes boursicoteurs, je me planquais dans un coin et lisais sous la table le plus discrètement possible.





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Publié dans Erratismes

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