The Nobodies ...

Publié le par Divine

Laissez moi vous raconter une histoire.
Elle se promène. Il l'arrête.
Laissez-moi dire encore.

Ce sont deux rêveurs. Ils ont décidé. Sans le savoir...Vraiment.
Ce Monde est fou.

Cette rencontre laissera des traces j'en suis certaine.
Il est des histoires qui ont existées et qui existeront sans doute. Vides.
Ce n'est pas péjoratif le vide.
Le vide, c'est en devenir; comment ?...
En avoir peur...



De l'inconnu, il faut savoir quoi en faire, c'est pour ça la peur.
Laissez-moi affirmer, cette rencontre sème le doute. Pas la peur.
Ne jamais croire que le doute est effrayant au contraire, il transforme, secoue.
N'est-ce donc pas beau d'être ébranlé dans ses certitudes ?
Oui, ça fait mal ...Le doute.



Elle ne mène pas à l'inconnu écoutez-moi toujours, elle mène ailleurs cette rencontre.
Ne parlons point de sentiment.
Les sentiments sont pour les autres.
Eux, ils écrivent.
Il faut se faire lire tout le temps, tous les jours si on veut vivre à nouveau.L'écrivain est un vampire qui renaît grâce au lecteur.


Cette rencontre disais-je laissera des traces, il ne faut pas ébranler les certitudes de deux démons qui rêvent.
Les démons n'ont jamais peur....
Ils font peur.


[ ... ]

Ce sont eux le néant.




Publié dans Erratismes

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E
Ca me fait toujours plaisir de tomber sur quelqu'un qui prend la peine de vraiment lire entre les lignes.Néanmoins, je préfère garder ma dernière phrase, tout simplement parce que ce texte je continue à le travailler pour un projet et qu'en effet, il s'ouvre sur autre chose ...
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T
Très fort, ce texte. Un de mes préférés. Mais - en toute humilité -, je supprimerais les derniers mots ("Ce sont eux le néant"), qui partent vers une autre histoire. "Les démons n'ont jamais peur... / Ils font peur." Là, le couperet tombe.La complicité / duplicité avec le lecteur - "Laissez-moi vous raconter...", "Laissez-moi dire encore...", "Laissez-moi affirmer...", et surtout le truc qui piège définitivement, la vive et trouble phrase : "Elle ne mène pas à l'inconnu écoutez-moi toujours..."Et on écoute bercé du ravissement / la captation / viol consenti par ravissement monsieur l'agent. Cette scansion... et tombe : "Eux, ils écrivent."Viennent les deux phrases clefs. La tâche de l'écrivain ("Il faut..."), puis sourd la singulière menace ("Il ne faut pas...").Et la chute.Tremblez, humains... Car - dites-moi - le saviez-vous, cher lecteur... "Les démons n'ont jamais peur."  *clac*Les lecteurs (mon semblable, mon frère...) sont mes proies et me sustentent - et ils aiment ça. Masochisme ? Non, fascination.L'écrivain - le vampire - fait peur - cependant maître des mots, donc de l'attraction, au jeu de la possession il séduit - irrésistible.
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