Les mots ouvriront les portes que la déception ferme [ A un lecteur ]
Une remarque simplement après la lecture intriguée (et donc intéressée) de quelques uns de vos mots... je n'en attendrais ni réponse, ni remarque.
Simplement il me faut répondre car j'ai appris avec les ans que toute émotion vaut cher et que tout ce que la génère est donc précieux. Ainsi quand vos mots m'ont touché, quoi de plus naturel que de vous rendre un peu de la joie de l'émotion qu'ils ont induits ?
Vous écrivez avec justesse, puisque votre sensibilité effleure sous presque chacune de vos phrases - qui oserait dire que quand vous l'exposez, votre souffrance ne se sent pas -. Bâties pour la plupart dans le meilleur du français.
Mais "déception" revient bien trop souvent pour ne pas me conduire à réagir. Outre qu'il est un bien vilain mot (il est bien fade dans la souffrance et trop triste dans l'espoir), il n'ouvre que peu de portes.
Je n'aurais jamais la prétention de dire que la déception n'existe pas. Je n'aurais pas non celle que vous osez affirmer: "les gens m'emmerdent rapidement. Ils sont sans surprise." . Cela n'est pas exact.
J'ai cru cela aussi et puis il y a eu dans ma vie, comme dans la vôtre, j'en suis persuadé - des rencontres qui ne cessent jamais de me surprendre.
Vos amis artistes ne vous surprennent pas ? Je ne peux le croire.
Ces rencontres font nos vies. Il nous apprennent ce que nous devons savoir de nous même. Dans l'écriture, dans la danse, dans la Création plus globalement, je sais que vous comprendrez... Vous serez peut être éternellement naïve... Vous ne serez jamais stérile.
J'ai la chance d'avoir croisé des écrivains magiques, qui m'ont tant appris.
Continuez à entretenir le bonheur de la rencontre - comme vous l'évoquez dans vos textes, vous allez à la rencontre comme un papillon, un peu au hasard, non ?. Sur 1000 rencontres, une sera éternellement riche.
Et surtout écrivez donc, videz vôtre âme ou offrez du rêve, les mots ouvriront les portes que la déception ferme ;-).
Par le mot,
FuliGul'Eader
Ainsi donc, un lecteur est capable de me faire pleurer.
Loin de moi l'envie de faire la biographie de mon dépressionisme expression soleil couchant...
Je le fais déjà en « off » le temps de m'inspirer un piètre roman qui se veut volontairement ridicule, comme est ridicule toute histoire d'amour.
Mais par votre intérêt, je me dois de dévoiler un peu plus que ce que je m'étais pourtant promise de conserver au plus profond de mon être.
Ma réponse se voudra sincère et dans toute sa sincérité, la pudeur disparaîtra.
Ma souffrance... On me le dit souvent.
Elle se ressent même par delà mon humour et le transforme en sarcasme.
Quand j'écris, celle-ci s'intellectualise et se montre manipulatrice.
J'en suis réellement désolée.
Ce n'est pas mon but premier que de l'afficher au monde entier.
Du moins, aujourd'hui...
Je fais énormément d'effort pour la combattre cette pute et arrêter de me morfondre dans un étalage d'affects et autres actes ridicules.
Mais toujours, elle revient.
Toujours.
Parce que j'espère.
L'espérance, c'est le reflet de la souffrance... Alors...
C'est parce que j'espère que je souffre.
N'espérons plus.
[ ...]
Comme vous me le dites si bien et c'est pour cela que je pleure en vous répondant, les rencontres font nos vies. Ils nous apprennent ce que nous devons connaître de nous.
C'est parce que j'ai rencontré celui que je nomme avec pudeur Catharsis que j'ai décidé de me relever une fois avoir compris qui j'étais.
« Les gens sont sans surprise » veut tout dire.
C'est une réalité et un mensonge.
Réalité pour tous ceux que je croise.
Mensonge pour toux ceux que je me refuse mieux connaître.
[ ... ]
C'est parce que j'ai aimé celui qui m'a ouverte les yeux sur la beauté de l'art et la laideur de l'Homme que je pleure en vous répondant.
C'est parce que j'ai aimé, que...
J'écris.
Surtout écrivez donc, videz vôtre âme ou offrez du rêve, les mots ouvriront les portes que la déception ferme ...
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Un fantôme...
Un fantôme qui apparaît et qui a pris place en mon cœur, non qu'il l'eût désirée, mais il la prise. Un murmure...
Tout juste une silhouette furtive dans sa précision, comme prudente dans des certitudes absurdes...Tout juste une rencontre au carrefour de ma vie, sur le chemin de mon existence insipide qui fut bousculée au point de pouvoir commencer à écrire une histoire ...
Je suis amoureuse d'un fantôme.
Amoureuse d'une âme qui ne doit exister que dans mes songes les plus improbables, qui ne doit exister que dans mes fantasmes d'écrivain torturée...
Parce que j'aime ce fantôme, j'écrirai ce que je veux vivre avec lui, ce que je veux lui faire partager jour après jour, nuit après nuit.
Sans pudeur...
Vrais dans cette colère que nous éprouvons tous deux parce que nous n'aimons pas ce que nous sommes... Vrais dans cette révolte dans lequel nous sommes plongés car nous ne pouvons penser que contre le Monde...
Je ne veux pas le bonheur, je sais que cela me rendra malheureuse, je ne pourrais jamais plus être en capacité de créer...
Je fais hélas partie de ces gens qui ont besoin de mal vivre pour bien écrire.
Alors...
...Dans cette souffrance de savoir ton imperfection et ta bêtise....
" Je ne sais toujours pas ce que tu attends de moi"
[ ... ]
Un jour, tu sauras.
Tu n'es pas encore prêt, tu ne sais pas encore, tu ne peux pas imaginer...
Sinon, je ne pourrai pas écrire.
Peut-être sera-t-il trop tard, mais mes phrases...
Laisse-les moi.
Laisse-moi souffrir dans mes phrases, laisse moi pleurer mes mots, laisse moi mourir de la mort que j'ai choisie...
Laisse-moi mes " Histoire(s) sans nom"...