Je m'en vais ...
Je me casse.
Revoir mon paternel.
Revoir celui qui a trempé son kikouillou dans le néant maternel.
Néant qui sera alternativement bouillon spermatozoïdien, capharnaüm et agglomération cellulaire.
Ma mère, ce néant.
Un gros Trou Noir à elle toute seule...
Je m'éloigne...Merde.
Je vais donc voir mon paternel. Ca date......Putain, je viens juste de me rendre compte que je ne sais même plus ce que j'ai fait pour Noël....Sans doute que je suis restée cloitrée dans mon studio.
C'était la douce période de Catharsis, je me souviens uniquement de mon jour de l'an.
Un jour, peut-être, dire ce qu'il y a eu de magnifique ce jour de l'an.
[ ... ]
Je vois mon père, dans la verdure magnifique du Gers.
On s'y fait chier là-bas.
Et c'est un bon signe d'immersion dépressioniste que de me voir y aller.
C'est le repli de la guerrière qui craque.
Les oiseaux qui pioupioutent, les chats qui mioumioutent...
Et les djeunss qui beaufitisent.
A part se réclamer de l'altermondialisme pour cautionner leurs immobilismes de carrière et de non-sortage de doigts dans le cul « contre les grandes villes capitalistes », ils servent juste à augmenter les parts de marchés des chaînes privatisées. Ca me fera toujours sourire, c'est toujours les premiers à aller en boîte faire « péééééééter la ‘teille » et à rouler dans les derniers cris automobiles.
J'ai bien spécifié à mon père « et je ne veux voir aucun des anciens collègues de mes années ados à la maison, merci ».
Parce que revoir des gens de cette époque, liés avec tous les ex ou assimilés avec qui j'ai eu des relations poussées, merci bien.
Y avait les foires et discomobiles, puis y avait Moi qui tournais.
Malgré mon intelligence indiscutable, j'eus longtemps cru au Prince Charmant.
Et faute de preux chevaliers, j'eus héritée de bouffons.
Ca s'est tassé.
Depuis peu.
Maintenant, je collectionne les films de Bollywood et je chiale avec Kajol et Shahrukh dans de grandes envolées musicales.
Ca fait tout aussi du bien, et ça m'évite de plonger dans la vodka-coca light arrosé de Lexomil.( Remarquez, c'est peut-être l'inverse... )
Et puis mater Kajol avec ses sourcils non épilés et son bidon qui déborde danser me rappelle qu'on peut toujours être belle du moment qu'on a le sourire et les yeux qui pétillent.
Vous verrez qu'un jour je prendrais mon balluchon pieds-nus en chantonnant « Kuch Kuch Hota Hai » et qu'un beau pak-pak voudra m'épouser et m'emmener au vent...
Je sais pas où mais pas ici à Paris.
Les Paki de gare du Nord ne ressemblent vraiment pas à SRK.
Merde. J'avais dis que je ne croyais plus à ces conneries.
Ca sert à quoi que je m'autosuggestionne sur la mort du romantisme...
Faut vraiment que j'arrête Bollywood.
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Haaaaaaa la verdure, le silence.
Je ne prends même pas mon portable.
J'y vais pour dormir.
Lire.
Ecrire.
Et maudire le monde entier.
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En discutant avec un de mes meilleurs potes ( Donc l'un des rares avec qui je n'ai pas couché mais qui a tout de même vu mon joli cul en string squatter son canapé ) j'en ai tiré la conclusion qu'à partir du moment où on est pas trop con, on voit la réalité des choses et des gens.
Et qu'à moins de se droguer, on finit dépressioniste.
Voilà le fin mot de cet article.
J'ai envie de reprendre, c'est pour ça que je me barre loin de toute tentation.