Lolita Pille, FERME TA GUEULE !!! [ Crépuscule ville ]

Habituellement, je suis du genre à faire des éloges ou à passer mon chemin.
Bref, en gros, j'aime pas casser les gens.
Sauf à certains moments, ou trop, c'est trop.
Bien trop.

Enfermée loin du monde ( physiquement, mais pas du tout audiophoniquement because Teuf de la musique Beauf qui m'a ressortie tous les hits chauvins habituels dans la rue ).La veille je me suis sociabilisée dans une soirée pas du tout open-barée mais où j'ai quand même trouvé le moyen de picoler quasi à l'œil.
Donc....

Gueule de bois oblige, je me shoot au doliprane, dans le noir, et je veux tuer mon chat.
Superbe état d'esprit où je veux rien foutre à part maudire le monde.
Je vais farfouiller ma bibliothèque.
A la recherche du bouquin pas trop reloud à lire.  ( "Par delà le bien et la mal", ou le "traité d'athéologie", ce sera pour une autre fois quoi. La philo faut pas avoir bu la veille. )

Nietzsche, Michel Onfray... Non.
J'hésite à continuer mon Lolita de Nabokov...
Et paf. Lumière, souvenir, il est vrai.
J'eus acheté le dernier de l'autre là.
Il traînasse toujours dans un sac en plastoque.
Lolita Pille.

Ahaha Lolita Pille.
Hell, je l'avais lu entièrement dans mes chiottes.
Wouay.

J'expose : J'ai le livre qui traîne sur le bureau, c'est celui tout plein de post-it sous le coude annoté de partout que j'ai kiffé ma race. En ce moment, André Comte Sponville trône majestueusement.
J'ai le livre sous le lit. Là c'est le dernier tome de la "trilogie Millénium" de Stieg Larson qui attendra sans doute que je fasse mon voyage en train direction la ferme gersoise de mon [God]father pour que je le torche.
J'ai le livre dans le sac, celui que je voyage avec pas prise de tête spécial voyage métro. " Devoir d'Insolence " du gars là de l'acédémie française, Jean-Marie Rouart.
J'ai le livre pour quand je me fais chier en cours à lire sous la table. "Septentrion" de Calaferte.
Puis reste celui des chiottes.
Je l'aime bien celui là.
C'est quand t'es posée et que tu médites.
J'ai hérité ça de mon Daddy.
C'est tout petit chez moi, y a même plus de porte pour mes chiottes, mais je garde cette habitude du " Hong Kong Garden " on oublie tout, instinct primitif. On redevient primaire.

Ca rentre et ça sort. Tu chies, tu lis.

Si je commence à vous lire aux chiottes, c'est à double tranchant.
Soit je vous kiffe, et quand tu commences à avoir des crampes, tu lèves ton cul, et tu te poses un peu mieux avec ton bouquin et tu le lâches plus.
Soit, ça me saoule, ça mérite même pas que je bouge mon cul, je reste à souffrir du derrière à vous lire, mais en vitesse rapide diagonale.
C'est exactement ce qui est arrivé avec "Hell".

Maigrichon. Facile. Bourgeois. Vas y je défonce les portes ouvertes. Beibeder qui dit que c'est la nouvelle Sagan. Emballement médiatique. Show bizz...
Le pire qu'il soit.
J'ai une sainte horreur du show-bizz littéraire fashion.
Le genre de livre, que ça rentre, ça sort aussi facilement.
Peut-être pour ça que je l'ai lu entièrement de mes chiottes.

[ ... ]

Donc, La Lolita Pille, je la garde en travers de la gorges.
Mais je suis une gentille fille.
Avant de porter le jugement définitif, je laisse toujours une chance.

C'est ainsi que j'eus porté Virginie Despentes dans mon cœur grâce à son "King Kong Theory", alors qu'auparavant, je trouvais son écriture sans queue ni tête. [ Sans vilain jeu de mot ]. Despentes, elle elle a BEAUCOUP de choses à dire. Je l'aime pour sa rage.
Despentes, elle a des couilles.

Lolita Pille... Lolita Pille...
Pour ce qu'elle écrit. Mais aussi pour son personnage.
J'ai pu lire partout à droite à gauche que toute la thune qu'elle a gagné grâce aux droits d'auteur de Hell ( qui est devenu un film ) elle l'a dilapidé en billet d'avion et cocaine.
Ca me pose pas de problème. Vraiment.
Promis j'ai de la thune, je fais la même.
Sauf que ... Je la revois de nouveau dans une interview raconter qu'elle est ensuite aller toquer chez grasset qui lui a filé de la thune rapido en attente d'une commande " roman d'anticipation"
D'où son dernier bouquin.

" Crépuscule ville ".
Je le commence.
Je sens que je vais voir du mal à le finir...

[ ... ]

Très chère Lolita Pille, tu oses dire que tu aimes écrire, mais de ce que je vois de toi à travers tes écrits et tes racontards dilapidés à droite et à gauche, c'est que tu ne donnes vraiment pas l'image de celle qui ose dire " si j'écris pas je meurs " et tu n'as rien d'une militante.

Tu fais partie de cette génération de cracheurs dans la soupe à la Beigbeder " Je suis une militante, cracher sur le monde contemporain est ma passion "...Sache que lorsqu'on se dit militante, on tente de faire des propositions de reconstruction pour un autre monde.
Tu n'es qu'une emmerdeuse qui profite de l'effet de mode provoc' pour de la provoc, alors que tu n'es qu'une bourge sans doute déshéritée par la vie qui veut rien foutre et tu profites sans doute de ta culture issue d'un lycée à la Louis le Grand "je me touche "qui balance des grands mots et des auteurs pour en mettre plein la vue à un public littéraire de plus en plus ignare.
Et c'est à cause de nouveaux Vomisseurs littéraires comme toi qu'il est de plus en plus difficile de se faire prendre au sérieux quand on dit qu'on est écrivain.
Tu es représentative de tout ce que je déteste dans la vie.
Les gens vides à qui on laisse la parole parce qu'issus du monde dans lequel je ne souhaite jamais évoluer.

Ou alors, si je veux bien y évoluer...

...Pour la coke et les meufs à poils.
Mais je crois que je pourrais pas garder mon sérieux en sachant que je me fous de la gueule des gens.

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